ZONES HUMIDES

Au cours du XXème siècle, 75% des zones humides ont disparu en France, pour atteindre à peine plus de 2,5 % du territoire métropolitain (hors vasières, milieux marins, cours d’eau et grands lacs). Pourtant plus de 50% des espèces d’oiseaux dépendent des zones humides et 30% des espèces végétales remarquables et menacées en France y sont inféodées.

Fritilaire pintade – Zone Humide de La Creche © AB

DÉFINITION DES ZONES HUMIDES ET MILIEUX HUMIDES

Les définitions sont multiples, ce sont des milieux d’interface, en lisière entre terre et eau, subissant de constantes variations dans l’espace et le temps. Ce sont donc des milieux très variés, difficiles à délimiter, qui se forment en frange des rivières, des étangs, des lacs, des estuaires, des deltas, des baies ou encore des sources.

Le terme zone humide recouvre des milieux aussi divers que les vasières, marais et lagunes littoraux, prés salés, prairies humides, marais salants, mares temporaires ou permanentes, forêts ou annexes alluviales, tourbières, mangroves… qui ont les caractéristiques suivantes :
La présence d’eau au moins une partie de l’année ;
La présence de sols hydromorphes c’est-à-dire de sols saturés en eau;
La présence d’une végétation de type hygrophile, adaptée à la submersion ou aux sols saturés d’eau

Landes de l’hopiteau © Nicolas Cotrel DSNE

L’Autize © AB

Il existe un grand nombre de types de milieux humides, chacun divisés en nombreuses unités écologiques et également de nombreuses classifications des milieux, de portée internationale, européenne, nationale ou locale. On parle plutôt de zones humides lorsqu’il s’agit de zones protégées, et de milieux humides du point de vue de l’écologue.

LA CONVENTION RAMSAR

Au niveau international
La Convention sur les zones humides d’importances internationales, appelée Convention de Ramsar, est un traité intergouvernemental signé en 1971 qui sert de cadre à l’action nationale et à la coopération internationale pour la conservation et l’utilisation rationnelle des zones humides et de leurs ressources. La classification distingue les zones humides marines et intérieures, à l’intérieur desquelles deltas, rivières, lacs, mares, marais permanents et intermittents. (voir: classif ramsar.pdf). Ex : Le fier d’Ars en Ré , la Camargue sont classés zones humides Ramsar.

Convention de Ramsar

Au niveau national
En France, les zones humides ont été définies par la loi sur l’eau du 3 janvier 1992 puis par des textes récents : Article L.211-1 et article R.211-108  du Code de l’environnement
L’arrêté du 24 juin 2008 modifié par l’arrêté du 1er octobre 2009 explicite les critères de définition et de délimitation.
La circulaire du 18 janvier 2010 en précise les modalités de mise en œuvre.

Le code de l’environnement les définit comme les terrains, exploités ou non, habituellement inondés ou gorgés d’eau douce, salée ou saumâtre de façon permanente ou temporaire ; la végétation, quand elle existe, est dominée par des plantes hygrophiles pendant au moins une partie de l’année .

Voir le site eaufrance

les zones humides

Les milieux à composantes humides couvrent environ 2.26 millions d’hectares, selon l’inventaire élaboré en 2009 par la Muséum national d’histoire naturelle et le SOeS1* .

Au niveau du bassin hydrographique Loire-Bretagne
SDAGE 2010-2015 Schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux

Plan d’eau du Cébron © AB

TYPOLOGIES ET CLASSIFICATIONS

Plusieurs typologies des zones humides sont utilisées en France
la typologie ” Corine Biotope ” utilisée en France pour le recensement des ZNIEFF** de deuxième génération.

La typologie SDAGE3* offre un cadre général intéressant à l’échelle de vastes territoires comme les 6 grands bassins versants français. Elle distingue 13 grands types de zones humides dont les bordures de cours d’eau, les plaines alluviales, les ” bas-fond ” en tête de bassin, les régions d’étangs, les bordures de plans d’eau, les marais et landes humides de plaine, les Z.H ponctuelles et les ZH artificielles. Pour les inventaires et études plus fines à l’échelle des SAGE par exemple, la typologie ” Corine Biotope ” est plus adéquate.

La typologie Med Wet : utilisée dans le cadre des inventaires menés dans le Bassin Rhône Méditerranée Corse.

La typologie Natura 2000 , non spécifique aux ZH, utilisée dans le cadre de la Directive européenne sur les Habitats, décrit 8 grandes rubriques.

La typologie EUNIS (European Nature Information System) est un système de classification pan-Européen prenant en compte tous les types d’habitats et conçu pour relier et correspondre avec les autres grands systèmes de classification européens

Enfin, certaines ” typologies fonctionnelles ” visent à caractériser les zones humides selon leurs fonctions.

PROTECTION ET RÉGLEMENTATION

Le code de l’environnement instaure et définit l’objectif d’une gestion équilibrée de la ressource en eau et en particulier la préservation des zones humides. Il affirme le principe selon lequel la préservation et la gestion durable des zones humides sont d’intérêt général. En conséquence, l’État et ses établissements publics, les régions, les départements, les communes et leurs groupements veillent, chacun dans son domaine de compétence, à la cohérence des diverses politiques publiques sur ces territoires.
Le système de protection d’un certain nombre de zones humides, comme celui des autres espaces naturels, s’appuie sur un ensemble de mesures contractuelles ou réglementaires ainsi que d’outils comme la maîtrise foncière. Ce dispositif s’intègre dans l’élaboration d’une trame verte et bleue décidée dans le cadre du Grenelle de l’environnement.

Le statut de protection de nos zones humides peut ainsi provenir de leur classement dans le réseau Natura 2000 , par arrêté ministériel, comme zone spéciale de conservation (ZSC) ou  zone de protection spéciale (ZPS)  .

Les ZCS visent à préserver des espèces et habitats naturels d’intérêts communautaires (directive Habitat de 1992) et les ZPS concernent la protection des oiseaux sauvages (Directive Oiseaux de 1979)
Soit éventuellement en tant qu’élément d’un parc naturel régional
Soit par mesures réglementaires au niveau départemental, comme des Arrêtés de protection de biotope (APPB) afin de favoriser la conservation des biotopes nécessaires à l’alimentation, à la reproduction, au repos ou à la survie d’espèces protégées au plan national ou régional.
Soit également en tant que Réserves biologiques , ou Réserves de pêche
Enfin par la maitrise foncière, de la part des Départements, des Conservatoires régionaux et départementaux.

Viennay © Bruno Fillon GODS

Marais de la Dive – Marnes © AB

Sources :
* CGDD/SoeS – MNHN. Version mai 2009. ONZH_carte_milieux_composante_humideV2.pdf
** Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique (ZNIEFF) https://inpn.mnhn.fr/programme/inventaire-znieff/presentation
*** Schémas Directeurs d’Aménagement et de Gestion de l’Eau

LES ZONES HUMIDES PROTÉGÉES EN DEUX-SÈVRES

ESPACES NATURA 2000

Les Chaumes d’Avon
http://natura2000.environnement.gouv.fr/sites/FR5400445.html
http://www.poitou-charentes.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/DOCOB_43_cle59a613.pdf
1500 ha entre Bougon et Avon comprenant des zones inondables sur le cours de la rivière Le Bougon au sud de la côte Belet, ” les Champs pourris ” avec de nombreuses mares plus ou moins permanentes, ruisseaux temporaires, prairies inondables sur sols marneux. Présence de 11 espèces d’Amphibiens et en particulier du Sonneur à ventre jaune et du Triton crêté.

la vallée de la Boutonne
http://natura2000.environnement.gouv.fr/sites/FR5400447.html
7000 ha sur le bassin amont, de la Boutonne de la Belle et d’une partie de la Beronne. 50% de la superficie est occupée de prairies semi naturelles humides, d’eaux douces stagnantes ou courantes. Présence de Loutres, Chabots, Lamproies, Cuivré des marais, Agrion de mercure.

Boutonne

 la vallée du Magnerolles. (et APPB)
http://www.poitou-charentes.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/docob_42_cle5c6bca.pdf
Il s’agit d’un petit affluent (une dizaine de km) de l’amont de la Sèvre Niortaise, qu’il rejoint en rive droite juste avant St Maixent. Il se trouve là un habitat remarquable et la plus grosse population d’Ecrevisses à pattes blanche de la région.

la vallée de l’Autize
http://www.poitou-charentes.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/DOCOB_41_cle5c4919.pdf
http://natura2000.environnement.gouv.fr/sites/FR5400443.html
Il s’agit de tout le réseau primaire et secondaire de la haute vallée de l’Autize, des petits ruisseaux d’eaux vives sur sols acides, et des prairies semi naturelles humides. Présence de la Loutre, d’Ecrevisses à pattes blanches et de Lamproies.

L’Autize © AB

le ruisseau du Magot
http://www.cpie79.fr/linked/lettre-info%20n%B01.pdf
http://natura2000.environnement.gouv.fr/sites/FR5400441.html
240 ha sur les 7 km d’un petit affluent de l’Auxance, à la limite avec la Vienne. Ruisseau bien oxygéné et prairies humides de bocage. Présence d’Ecrevisses à pattes blanches, de Lamproies et de Chabots.

Etang du Magot © AB

le bassin amont du Thouet
http://natura2000.environnement.gouv.fr/sites/FR5400442.html
http://www.poitou-charentes.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/Docob_40_cle59e3ad.pdf
7000 ha du réseau du haut bassin du Thouet, comprenant 8 ruisseaux aux eaux acides et bien oxygénés sur le bocage gâtinais. Prairies semi naturelles humides, forêts alluviales à Aulnes et Frênes avec la présence de l’Ecrevisse à patte blanche, l’Agrion de mercure, Lamproies et Chabots.

la vallée de l’Argenton
http://www.poitou-charentes.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/DOCOB_37_cle561bc5.pdf
750 ha sur trois vallées, de l’Argenton, de l’Ouère et de la Madoire.
Abrite 3 types d’habitats ” humides ” : forêts alluviales résiduelles en bordure de cours d’eau sur sols inondables et mégaphorbiaie, des mares temporaires d’hivers, une végétation flottante de renoncule des rivières. Présence de Loutres et de Chabot.

les Etangs de l’Argentonnais

le Marais Poitevin (et APPB)
Près de 10 000 ha en Deux-Sèvres. La zone interne du marais, la “Venise verte” est sous l’influence exclusive de l’eau douce et rassemble divers milieux dulcicoles continentaux : forêt alluviale et bocage à Aulne et Frêne, fossés à eaux dormantes, bras morts, plus localement, bas-marais et tourbières alcalines.
L’extension de janvier 2004 rajoute au site les vallées de la Guirande, de la Courance et du Mignon.
Présence du Triton crêté, de la Loutre, de l’Agrion de mercure, du Cuivré des marais, de Lamproies, Aloses et d’une fougère aquatique la Marsiléa à 4 feuilles.

Héron cendré – Sèvre Niortaise © AB

ESPACES FAISANT L’OBJET D’UN ARRÊTÉ PRÉFECTORAL DE PROTECTION DE BIOTOPE

la vallée de la Sèvre Niortaise à l’aval de Niort ou ” Venise verte ” (APPB) voir la carte ci-dessous. 2600 ha sur les communes de Coulon, Magné, le Vanneau, Bessines, Sansais et Amuré.
http://diren.observatoire-environnement.org/apb/79AR13.pdf

La tourbière du Bourdet-Amuré (APPB)
25 ha entre le Bourdet et Amuré
http://diren.observatoire-environnement.org/apb/79AR14.pdf

La retenue d’eau du Cébron (APPB)
Sur les communes de Lageon, St Loup-lamaire, Louin.
http://diren.observatoire-environnement.org/apb/79AR17.pdf

Le ruisseau du Magnerolles et ses affluents (APPB)
1800 ha sur les communes de Soudan, St Eanne, Nanteuil, Fomperron
http://diren.observatoire-environnement.org/apb/79AR16.pdf

CARTE DES ZONES HUMIDES PROTÉGÉES DU POITOU-CHARENTES

Marais Poitevin

ESPACES OÙ LE CONSERVATOIRE D’ESPACES NATURELS DE POITOU-CHARENTES INTERVIENT PAR MAITRISE FONCIÈRE OU USAGE

Le Marais de Clussais-la-pommeraie (entre Lezay et Sauzé-Vaussais)
La prairie de Poulandin (près de Lorigné)
La prairie de Lezay
le marais de la Garette
le marais de Bessines à l’Ouchette
le marais de St Georges de Rex – Amuré
le marais de St Hilaire – Arçais
 la tourbière du Bourdet -Amuré
 la tourbière de Prin-Deyrançon.
 la vallée amont de la Sèvre Niortaise (plaine alluviale)
 site de Grifférus à Moûtiers sous Argenton

En savoir plus sur les sites ENS…

MILIEUX ET HABITATS NATURELS HUMIDES EN DEUX-SÈVRES

Le Catalogue des habitats naturels du Poitou-Charentes (PCN 2006) recense la totalité des habitats présents dans les quelques 25000 km² de la région. 232 habitats sont ainsi répertoriés et présentés dans 9 sections distinctes correspondant aux grands types de milieux observables. En croisant ces données avec celles issues de l’Annexe I de la Directive Habitats (Communauté Européenne, 1993), il apparaît que 130 (56%) de ces habitats possèdent une valeur patrimoniale élevée. A partir de cet inventaire, nous présentons ci-après les habitats aquatiques et humides qu’il est possible de trouver en Deux-Sèvres.

LES MILIEUX AQUATIQUES
Dans les eaux courantes

LIT MINEURE DES RIVIÈRES ET SA VÉGÉTATION IMMERGÉE
Cf vallée du Thouet, de l’Autize

On distingue 4 types de végétation selon le type de rivière
Celle des rivières du nord (eaux acides à neutres sur roches siliceuses) se caractérise par des herbiers peu denses à Callitriche à crochets, Potamogeton à feuille de renouée, Myriophylle, accompagnés d’une algue rouge (Batrachospermum spp)
Celle des eaux claires, riches en calcaire des rivières du sud se caractérise par la présence d’espèces ne supportant pas la turbidité de l’eau comme la Berle dressée, la Callitriche, le Cresson de fontaine, le Rubanier. Une mousse, Cratoneuron filicinum, colonise les pierres émergées.
La Menthe aquatique , le Myosotis des marais , la Sagittaire se mélangent volontiers aux herbiers. Avant l’arrivée des ragondins dans notre région, cette végétation était dominée par des massifs denses de Scirpe lacustre.

Celle des eaux mésotrophes neutre à basique des ruisseaux et ruisselets, composée de Renoncule et Callitriche, les bryophytes principalement représentées par Fontinalis antipyretica. Cet ensemble peut se trouver en mélange avec la Menthe aquatique la renoncule peltée et à feuilles de capillaire.

Celle des eaux eutrophes des rivières larges, très éclairées, se développe surtout au niveau des radiers, où le courant s’accélère ; elle est constituée d’herbiers très denses, remarquablement fleuris à Renoncules flottantes, accompagnée par des plantes plus discrètes, telles que la Myriophylle en épis et le Potamot noueux.

Dans les zones à courant plus lent, le Cornifle submergé et le Nénuphar jaune, accompagnées par des espèces amphibies comme le Cresson de fontaine, le Mouron d’eau et malheureusement depuis peu, par deux plantes invasives, Ludwigia grandiflora et Ludwigia peploides. (Jussie à grandes fleurs et Jussie rampante)

Catalogue des habitats naturels du Poitou-Charentes
http://www.poitou-charentes-nature.asso.fr/Lit-mineur-des-rivieres-et.html
http://www.poitou-charentes-nature.asso.fr/-Guide-des-habitats-naturels-du-.html

Poule d’eau © AB

La Végétation des sources
Cf sources et ruisselets forestiers (Lysimaque des bois, Laiche espacé, Dorine à feuille opposées, véronique des montagnes, Populage des marais)


La Végétation immergée

Dans les eaux calmes des mares, étangs, bras morts, fossés et canaux. Cf étangs, mares, fossés, bras annexes des rivières, eau permanente peu profonde, claire, ensoleillée et stagnante ou faiblement courante.
(Herbiers de plantes vasculaires fixées et immergées comme les Potamots crêpu, luisant, pectiné, graminée, le Cornifle submergé, les Myriophylles, la grande Naïade..)
Cet habitat est particulièrement touché par l’invasion d’espèces exotiques (Elodea, Egeria, Groenlandia, Lagarosiphon, Myriophylle du brésil)
Assure la fonction d’habitat pour de très nombreuses espèces animales, (gastéropodes, odonates, coléoptères, etc.) et un lieu de reproduction privilégié pour les tritons et grenouilles.
Rôle considérable d’oxygénation, de consommation, d’abri, d’ombrage dans l’équilibre global des milieux lentiques en général.
http://www.poitou-charentes-nature.asso.fr/Eau-avec-vegetation-immergee.html

La Végétation flottante libre
Il s’agit de communautés de plantes aquatiques non fixées, généralement flottantes, parfois immergées, constituant des tapis plus ou moins denses et recouvrant, qui colonisent les eaux stagnantes des mares et des petits étangs, ou à très faible courant des bras morts de rivière, des canaux et des fossés de drainage des marais.
( Lentilles d’eau, Lenticules, Wolfies, Hydrocaris petit-nénuphar..)

Favorisée par la minéralisation, l’acidification, l’eutrophisation des eaux, la baisse du niveau et le réchauffement en été, avec comme conséquence une trop forte prolifération, la régression des autres habitats (manque de lumière) et ” l’asphyxie ” des eaux.
http://www.poitou-charentes-nature.asso.fr/Eau-avec-vegetation-flottante.html

La Végétation flottante fixée
Tapis plus ou moins denses de plantes aquatiques fixées sur le fond de façon permanente ou temporaire et flottantes, totalement ou partiellement, étalées en surface, sur les eaux stagnantes des lacs, des étangs et des mares, et les eaux dormantes ou faiblement courantes des fossés, des conches des marais, des canaux et des bras morts de rivières.
( Nénuphar blanc, Nénuphar jaune, Potamot nageant, Callitriche, Renoncule aquatique, Hottonie.. )
Menaces : Espèces invasives exotiques : Jussie, Onagre à grande fleurs, Ragondins
Dégradations de la qualité des eaux (fertilisation, eutrophisation), baisse des niveaux, assèchements temporaires.
http://www.poitou-charentes-nature.asso.fr/Eau-avec-vegetation-flottante,458.html

Populage des marais – Grande Moucherie Niort © AB

LES HABITATS AQUATIQUES ARTIFICIELS
Cf les canaux et fossés de la Venise verte, (hydrocaris des grenouilles)

Les Milieux palustres
Les rivages avec végétation
Les Roselières
Elles se développent en ceinture de plans d’eau ou en fond de vallée.
Les roselières hautes (3 m) sont constituées de peuplement homogènes dominés soit par les Roseaux communs (Phragmites australis ) tolérant l’assèchement, soit par le Jonc des chaisiers (Scirpus lacustris) peu tolérant à l’assèchement, soit par les Massettes (Typha latifolia) qui tolèrent les assèchements et les biotopes perturbés des pièces d’eau artificielles .
Elles constituent l’habitat privilégié du Butord étoilé et du Héron pourpré mais ne représentent plus que de très faibles étendues dans notre département.

Les roselières basses et moyennes se situent en ceinture des cours d’eau ou des eaux dormantes. Elles disparaissent du fait des assecs et du recalibrage des rivières et fossés.
Elles sont représentées par un ensemble de communautés végétales dont la Grande glycérie (Glyceria maxima), la Baldingère (Phalaris arundinacea), la Scirpe maritime, la Grande Berle (Sium latifolium), l’ Acore vrai ( Acoretum calami), le Rubanier rameux ( Sparganietum erecti )
http://www.poitou-charentes-nature.asso.fr/Roselieres-hautes.html
http://www.poitou-charentes-nature.asso.fr/Roselieres-basses-a-moyennes.html

Les Prairies flottantes à petits hélophytes
Cf les rives des petits ruisseaux et des plans d’eau (Cresson de fontaine, Ache nodiflore, Glycérie flottante, Menthe aquatique, Plantain d’eau, Berle dressée)
http://www.poitou-charentes-nature.asso.fr/Prairies-flottantes-a-petits.html

Les Gazons amphibies vivaces
Cf vallées autour d’Argenton le château, étangs de Gâtine (pelouses extrêmement réduites et rares d’ Isoetes, Ophioglosses, Litorelles)
http://www.poitou-charentes-nature.asso.fr/Gazons-amphibies-vivaces.html

LES BAS MARAIS
Les Tourbières alcalines
Cf la tourbière du Bourdet (Mouron délicat, Carex, Parnassie des marais, Epipactis des marais, évolution et appauvrissement avec Aulne, Bourdaine, Saules puis prairies tourbeuses à Molinies et Joncs noueux)
http://www.poitou-charentes-nature.asso.fr/Parvo-caricaies-neutro-basiclines.html

Les Tourbières acidophiles
Cf rares tourbières très localisées du nord ouest (Carex, Juncus, Linaigrettes)
http://www.poitou-charentes-nature.asso.fr/Parvocaricaie-acidophile-bas.html

Les Magnocariçaies
Zones de dépressions humides en bords de cours d’eau ou en queue d’étangs occupées par une végétation herbacées haute de grandes Laîches ou Carex d’un mètre de haut. (carex ou laîche des rives, paniculée, Scirpe des marais, Salicaire, Reine des prés…)

http://www.poitou-charentes-nature.asso.fr/Magnocaricaies.html

Les Cladiaies, ou formations à Marisques
Habitat marqué par l’abondance des Marisques, grandes Cypéracées de 2 à 3m de haut.
Cf tourbière de Prin Deyrançon (” Rouches ” ou Marisques, Euphorbe des marais )
http://www.poitou-charentes-nature.asso.fr/Cladiaie-formations-a-Marisque.html

LES PRAIRIES HUMIDES
Les Mégaphorbiaies marécageuses
Cette zone humide est caractérisée par une végétation herbacée haute hétérogène. La friche humide s’installe le plus souvent à la place de prairies humides en fond de vallée à la suite d’une déprise agricole.
Cf Argenton, Thouet, Thouaret, Sèvre, Dive, Autize (végétation à Reine des prés, Prêle, Salicaire, Grande Consoude)
http://www.poitou-charentes-nature.asso.fr/Megaphorbiaie-marecageuse.htm

Les Prairies humides oligotrophes à Molinies
Cf prairies de Gâtine et de l’Argentonnais, communal de Périgné, de Bouasse.
http://www.poitou-charentes-nature.asso.fr/Prairie-oligotrophe-a-Molinie.html

Les Prairies humides eutrophes
Cette zone humide est une prairie généralement riveraine des cours d’eau, caractérisée par un engorgement de son sol en eau temporaire (l’hiver) par remontée de la nappe phréatique. La formation végétale herbacée caractéristique de la prairie humide ne se maintient, le plus souvent, que par l’entretien réalisé par la pratique agricole (fauche et/ou pâturage).
Cf. les vallées de la Boutonne, de l’Autize, du Thouet. (Séneçon, Fritillaire, Joncs diffus, Scirpe des bois)

http://www.poitou-charentes-nature.asso.fr/Prairie-humide-Atlantique-eutrophe.html

 

Zone humide de la Creche © AB

LA VÉGÉTATION ANNUELLE TEMPORAIRE INONDÉE
Gazons à petites annuelles éphémères
Cf. les étangs et mares du nord
http://www.poitou-charentes-nature.asso.fr/Gazons-de-petites-annuelles.html

Végétations de grandes annuelles nitrophiles
Cf les étangs de l’Argentonnais
http://www.poitou-charentes-nature.asso.fr/Vegetation-de-grandes-annuelles.html

La forêt caducifoliée hygrophile
http://www.poitou-charentes-nature.asso.fr/-Forets-caducifoliees-hygrophiles-.html

Aulnaie-Frênaie alluviale non marécageuse
Ce sont des formations arborées installées dans les fonds de vallée.
Flore associée = aulne glutineux, frêne commun, saules, bouleaux, peupliers, Cf les vallées de la Boutonne, Autize, Thouet, Sèvre.

Aulnaie-Bétulaie marécageuse
Cf vallée de l’Autize, de la Vonne, forêts de Secondigny, de l’Hermitain.

Ruisseau forestier © AB

LISTE DES SITES DU CREN PC : 
http://www.cren-poitou-charentes.org/-Deux-Sevres-.html 

Sources :
* Catalogue des habitats naturels du Poitou-Charentes
http://www.poitou-charentes-nature.asso.fr/-Guide-des-habitats-naturels-du-.html

LIENS SUR LE THÈME DES ZONES HUMIDES

Forum des marais atlantiques (Pôle-relais Zones humides)
Portail national
Statistiques nationales
Magazine Zones humides infos
Plan national d’action en faveur des zones humides du 1er février 2010
Guide des Habitats Naturels du Poitou-Charentes

RESSOURCES DOCUMENTAIRES

Le forum des marais atlantique diffuse des documents utiles à la definition des zones humides et à l’aide à la gestion de ces zones écologiques.

http://www.forum-marais-atl.com/index.html

plaquette de présentation du forum des marais atlantique
  manuel d’identification des zones humides
guide décideurs pour la restauration des zones humides