PESTICIDES

AGIR CONTRE LA CONTAMINATION DES EAUX PAR LES PESTICIDES

Au sein de l’association, un Groupe Pesticides s’est créé autour du problème des pesticides et prépare des actions spécifiques. Depuis 2010, dans le cadre d’un programme Européen dans le Pays Mellois, le groupe à organise des actions de sensibilisation et de formation à destination des jardiniers, du public et des collectivités territoriales.
Pour participer au travaux du Groupe Pesticides contactez-nous

RÉSULTAT DE LA CONSULTATION DES COMMUNES SANS PESTICIDES PAR L’APIEEE

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DÉSHERBANTS, INSECTICIDES ET AUTRES PRODUITS PHYTOSANITAIRES DANS NOTRE QUOTIDIEN

La France est derrière l’Espagne, le plus gros consommateur de produits phytosanitaires en Europe : chaque année, 66 600 tonnes de pesticides sont déversées sur des millions d’hectares. Résultat, les sols, l’eau, l’air, nos aliments et nos corps sont contaminés par des pesticides.
Nous sommes tous concernés car les conséquences de ces excès touchent tout le monde et aussi parce que nous pouvons aider à faire changer les choses, par nos actions quotidiennes, notre façon de jardiner et par nos choix de consommation.

Chiffres en tonnes

3 BONNES RAISONS D’ÉLIMINER LES PESTICIDES

Préserver la santé
La nôtre et celle de nos enfants, celle des agriculteurs, des employés municipaux chargés de réaliser les traitements : de nombreuses études ont établi des liens entre l’exposition aux pesticides et l’apparition de maladies, notamment, certains cancers, la maladie de Parkinson, certains troubles de la reproduction et des troubles cognitifs…

La santé des travailleurs dans les usines de fabrication des produits (pensons à l’explosion de l’usine de Bhopal qui a fait 25 000 morts et 300 000 malades).

Préserver l’environnement
L’épandage massif de pesticides est nuisible pour la microflore et la microfaune des sols et entraîne tassement et baisse de fertilité des sols. C’est aussi préjudiciable aux abeilles dont on constate le déclin rapide et à de nombreux autres organismes.

Kill Bees – FNE 2010

En Guadeloupe, l’usage du Chlordécone, malgré des signaux d’alerte précoces (réticences de la commission des toxiques en 1968, interdiction par les USA en 1976), a entraîné une contamination importante de l’écosystème antillais avec comme conséquences, la fermeture de captages d’eau potable, des sols devenus impropres à la culture, la contamination d’aliments (patates douces, poissons…).

Maîtriser les coûts. L’utilisation de pesticides a un coût important.
Coût direct de fabrication, transport, vente : le chiffre d’affaire de l’UIPP (Union des Industries de protection des plantes) est de 2 milliards d’euros pour la France

Chiffre d’affaire de l’industrie des pesticides  EN FRANCE : 2 MILLIARDS €

Coûts indirects : le coût de traitement des déchets ou de l’eau (l’usine de traitement de l’eau de Caunay sur le territoire du syndicat d’eau 4B4B a coûté 835 000 € auxquels il faut rajouter le coût de fonctionnement. A l’échelle nationale, le coût de dépollution de l’eau lié aux pesticides est compris entre 260 et 660 millions d’euros par an d’après le comissariat général au développement durable (CGDD). Il faut aussi prendre en compte les coûts des maladies liées aux pesticides. Et enfin, il faut comptabiliser le travail de toutes les personnes impliquées dans la machinerie administrative chargée de l’homologation des produits, du contrôle de la distribution et de l’utilisation des produits, de la recherche de résidus dans l’alimentation, du contrôle de la pollution de l’air, de l’eau, etc…

LA POSITION DE l’APIEEE ET SES ACTIONS

Comment jouer à grande échelle aux apprentis sorciers avec nos aliments et les écosystèmes ?
Dans le domaine agricole, les pesticides dénommés phytosanitaires ont pour objectifs la destruction, la mort d’organismes tels que des insectes, des champignons ou d’autres végétaux. L’effet létal est obtenu par des molécules synthétisées par l’industrie chimique, molécules originales chimériques ayant pour effet le blocage, la perturbation au niveau cellulaire d’un certain nombre de mécanismes physiologiques indispensables au fonctionnement de la cellule et de l’organisme en question, c’est-à-dire le métabolisme cellulaire, par une action très ciblée sur des enzymes spécifiques, des récepteurs hormonaux etc. (cf les modes d’action)

Dans le domaine de la santé humaine ou animale, ce type de substance à effet létal recherché est représenté par 3 groupes de médicaments seulement :
les antibiotiques bactéricides pour lesquels des doses régulières et répétés permettent la destruction de la paroi bactérienne très spécifique de ces organismes ;
les anti-viraux très peu nombreux et dont les modes d’actions sont extrêmement spécifiques car non cellulaires ;
les anti-cancéreux, les produits de chimiothérapie, qui s’attaquent à un type particulier de cellule, la cellule cancérisée, avec les effets collatéraux que l’on sait.

Il y a donc des points communs à toutes ces substances. Elles doivent être létales, mortelles pour des cellules importantes au métabolisme vital de l’organisme à éliminer ou les cellules à éliminer, elles doivent être très spécifiques à cette cible, ne pas avoir d’effet sur d’autres processus physiologiques d’autres cellules ou celles d’autres organismes et enfin ces ” xéno-molécules “, ces constructions chimériques nouvellement produites dans le monde du vivant doivent pouvoir être détruites, éliminées afin de ne plus constituer de menaces une fois la cible atteinte et détruite. (pour détruire une grande molécule complexe, il faut qu’il existe chez un organisme vivant des enzymes capables de rompre certaines de ces liaisons chimiques et ainsi la rendre inactive, ou bien que des processus physiques simples comme la lumière ou la température suffisent à rompre et endommager sa structure et donc ses propriétés.Il est clair que la tache est difficile, trouver la perle rare, construire la molécule complexe (pas trop chère à synthétiser), bloquant inhibant un processus enzymatique fondamental, donc mortelle, très spécifique, pas dangereuses pour les autres cellules de l’organisme ni pour le reste du biome, car dégradée et métabolisée rapidement tout de même, cela n’arrive pas tous les ans !

Lorsque ces contraintes sont à peu près effectives, dans le domaine de la santé humaine, le nombre de découvertes de nouvelles molécules et de mises sur le marché est très restreint, il n’y a pas eu de nouveaux antibiotiques depuis plus de 10 ans, les anti-viraux sont très peu nombreux et ne se développent que sous la menace de l’épidémie de VIH, il n’y a toujours qu’une dizaine d’anti-cancéreux etc.

Même si tout n’est pas parfait, un bon nombre de ces produits ayant des effets secondaires ou collatéraux très perturbants pour le reste du monde vivant, il reste que ces médicaments sont distribués comme tels, l’administration est personnalisée, les doses sont très contrôlées, la commercialisation n’en est pas libre, les quantités utilisées ne se compte pas en dizaines de milliers de tonnes ! (le plus gros chiffre : 1000 tonnes d’antibiotiques utilisés en élevage)

Dans le domaine agricole qui concerne pourtant potentiellement la totalité de ce que les humains vont consommer pour leur alimentation, on est surpris par le nombre impressionnant de substances ” phyto ” sur le marché (800 molécules en 2003 dont 400 commercialisées en France) à croire que les chercheurs sont plus inventifs dans ce domaine !

En fait les processus d’homologations et d’autorisation de mise sur le marché sont totalement différents, ce qui permet un plus grand nombre de débouchés à des substances efficaces certes mais non totalement évaluées.

Pourtant ces produits commercialisés tels quels ou en mélange sous de très nombreuses dénominations, 6000 en 2003, présentent de nombreux effets secondaires délétères pour les manipulateurs, des effets perturbants non évalués pour le reste du monde vivant,

Surtout ils sont distribués jusqu’à présent comme de simples ” intrants “, en même temps que les semences et les engrais, (produits souvent par les mêmes géants de l’agrochimie),

Administrés sans trop de discernements comme le montre les enquêtes de terrain, on traite toutes les parcelles et lorsque l’on ” traite “, il est nécessaire d’arroser largement de vastes surfaces pour qu’une faible partie de la substance active puisse atteindre les cellules cibles, le reste se retrouvant directement dans l’air, le sol, l’eau.

Enfin les quantités utilisées sont en conséquence sans commune mesures : 66 000 tonnes sur 33 millions d’hectares!…

ACTIONS RÉALISÉES DEPUIS 2010
Des journées de formation au jardinage naturel sans pesticides : utilisation de BRF, techniques de lutte contre les ravageurs et maladies, visites de jardins

 

Rédaction d’un numéro hors série d’INF’EAU sur les pesticides

Plusieurs conférences sur les pesticides : les enjeux agronomiques, les enjeux pour l’environnement et pour la santé

 

Présence de l’APIEEE lors de différents salons (Fleurs de Celles, festival des jardins de Pérés, Marchés de Melles et de Brioux…) et présentation de l’action ” Réduction des pesticides ”
Sensibilisation des élus locaux sur l’utilisation des pesticides : bilan sur les 40 communes visitées

Enquête sur les conditions de distribution des pesticides sur l’ensemble du territoire du Pays Mellois (vérification de l’affichage obligatoire sur les zones ne devant pas être traitées, vérification de la présence d’un vendeur qualifié…)

Enquête sur le respect de l’arrêté préfectoral du 8 juin 2009 relatif à l’interdiction d’application de produits phytopharmaceutiques à proximité des milieux aquatiques. Vérification du traitement sur les fossés au printemps

Développement d’ actions en direction des scolaires: mise au point d’un jeu sur le jardinage et les pesticides, animation dans des classes de primaire, conférence sur les pesticides au Lycée de Loudun pour la fête de la science…

INF’EAU HORS SÉRIE PESTICIDES

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AUTOCOLLANT MOINS DE PESTICIDES

Autocollant disponible auprès de l’association