ARAIGNÉES

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ARAIGNÉES

Les arachnides ne devraient pas figurer dans la page insectes, mais c’était la place la plus appropriée. De nombreuses personnes ne distinguent pas la différence entre les insectes et les arachnides. Cette différence est en fait simple, les arachnides ont 8 PATTES, tandis que les insectes n’en ont que six. Les arachnides présents dans les eaux douces englobent certaines araignées et les acariens d’eau ou hydracacriens.

On s’attend peu à trouver des araignées dans les mares. Il faut dire que celles ci sont discrètes, voir rares. Les acariens sont encore plus discrets et moins connus du public, mais probablement plus courants et plus facilement observables. Voici les espèces d’araignées que l’on peut trouver dans les mares, les flaques et les étangs. Ces araignées demandent souvent un biotope spécifique comme on va le voir ci dessous.

Dolomedes fimbriatus (Clerck)

Dolomedes fimbriatus © N.Vėlavičienė – Wikipédia
Dolomède en Français. Presque identique à la Dolomedes plantarius, se distingue par les organes reproducteurs, ce qui rend sa distinction accessible aux experts…
Dolomedes plantarius (Clerck, 1757)

Dolomedes plantarius © Helen Smith – Wikipédia
Voici les noms anglais : Fen Raft Spider ; Great Raft Spider, et en français : Dolomède. Cette araignée est malheureusement sur la liste rouge des espèces menacées, à cause de la disparition des plans d’eau, des zones humides, de la détérioration de la qualité de l’eau et parfois d’un mauvais management des plans d’eau. Elle ressemble fortement à Dolomedes fimbriatus : elles mesurent entre 10 et 25 mm, sont d’une couleur brun chocolat avec deux bandes jaunes et blanches sur les cotés. Ces deux espèces se tiennent souvent à la surface de l’eau, posées sur une feuille, en attente des vibrations d’une éventuelle proie. Ces araignées capturent de nombreuses proies, tels que des insectes, des alevins et des têtards. Quand elle est inquiétée, elle peut parfaitement plonger pour échapper au prédateurs. Les jeunes dolomèdes s’éloignent du milieu aquatique afin d’atteindre l’age adulte plus facilement. Cela les rends plus difficiles quand au choix du lieux de vie. Cette espèce démontre ici l’importance de l’environnement de la mare et des interactions entre les différents milieux.
Argyroneta aquatica (Clerck)

Argyroneta aquatica © Norbert Schuller – Wikipédia
Cette araignée est la plus connue des araignées aquatiques, et cette reconnaissance du public est probablement du à son mode de vie quelque peu étrange et qui mérite que l’on s’y attarde. Cette araignée a su coloniser tous les milieux : aquatiques, aériens et terrestre. elle mesure entre 10 et 15 mm, est de couleur grise à brune quand on la voit sur terre. Cependant, au contact de l’eau, le duvet hydrofuge de son abdomen permet de garder une mince couche d’air qui rend son corps brillant comme un miroir. Cette couche d’air lui permet de plonger pour de longues périodes, mais pour avoir une vie aquatique plus poussée, l’argyronète va construire une cloche de soie, remplie d’air, lui permettant de rester plusieurs semaines sous l’eau sans remonter à la surface. Elle remplit cette cloche par de nombreux allers et retours. Elle va ainsi pouvoir se reproduire, se nourrir, bref, mener toute sa vie aquatique. Les jeunes peuvent s’éloigner du plan d’eau de leur jeunesse en grimpant sur des plantes voisines du bord. Le vent les emmènent si elle filent un fil de soie suffisamment long. Cette araignée est exemplaire du point de vue de l’évolution, car elle peut échapper à de nombreux prédateurs, en étant adaptée au milieu terrestre et aquatique. Néanmoins, cette adaptation exemplaire ne lui a pas empêchée de payer un lourd tribu à la diminution du semis de mares sur le territoire. C’est la seule araignée qui puisse mener un vie presque entièrement aquatique.
Tetragnatha extensa (L.)

Tetragnatha extensa © James K. Lindsey – Wikipédia
La tetragnathe mesure à peine 1 cm. C’est un araignée assez fine, mince, avec les pattes avant beaucoup plus longues que les autres, abdomen rayé de couleur rousse et doré. Cette araignée tisse des toiles géométriques horizontales, au dessus de la surface de l’eau, ce qui la rend caractéristique des araignées. Elle attrape ainsi les insectes qui tombent dans l’eau et ceux qui s’envolent ou sautent de la surface (moustiques, éphémères…)
Clubiona phragmitis ()

Clubiona phragmitis © http://www.pavouci-cz.eu/
Clubione des roseaux, 10 mm.
Pirata piraticus (Clerck)

Pirata piraticus © Lukas Jonaitis – Wikipédia
Pirate pirate
Pirata piscatorius (Clerck)

Pirata piscatorius © S. Déjean – INPN
Pirate pêcheuse
Pirata hygrophilus (Clerck)

Pirata hygrophilus © http://www.spiderling.de/arages/
Pirate sp.
Pirata tenuitarsis (Clerck)

Pirata tenuitarsis © http://danmarks-edderkopper.dk/
Pirate sp.
Pirata uliginosus (Clerck)

Pirata uliginosus © Pfliegler Walter – http://xespok.net/
Pirate sp.
Pirata latitans (Clerck)

Pirata latitans © http://www.spiderling.de/arages/
Pirate sp.

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