PESTICIDES

LES PESTICIDES, QU’EST-CE QUE C’EST ?

Les Pesticides (étymologiquement  tueurs de fléaux ), sont des produits obtenus le plus souvent par synthèse chimique, (il existe cependant des fongicides minéraux comme le soufre et le cuivre) dont les propriétés toxiques permettent de lutter contre des organismes nuisibles  à une activité humaine.

Traitements agricoles © AB-APIEEE

D’un point de vue réglementaire, on distingue les Pesticides utilisés pour la protection ou le traitement des cultures, que l’on appelle produits phytosanitaires.

La directive européenne 91/414/CE du 15 juillet 1991 concernant la commercialisation des produits phytosanitaires, les définit comme les substances actives et les préparations destinées :

A Protéger les végétaux contre des organismes nuisibles,
Exercer une action sur les processus vitaux des végétaux (les régulateurs de croissance)
Assurer la conservation des produits végétaux
Détruire les végétaux indésirables,
Maîtriser la croissance indésirable des végétaux.

les Biocides utilisés notamment pour la protection ou le traitement des animaux, du bois, des locaux.

La directive européenne 98/8/CE du 16 février 1998 concernant la commercialisation des produits biocides, les définit comme les substances actives et les préparations destinées à détruire, repousser ou rendre inoffensifs les organismes nuisibles, à en prévenir l’action ou les combattre par action chimique ou biologique.

On classe les 23 types de biocides en 4 catégories :
les désinfectants
les produits de protection du bois, fibres, cuirs, liquides, polymères etc
les antiparasitaires, rodenticides, avicides, molluscicides, insecticides, acaricides, etc
les autres : protection des denrées, embaumement, antisalissure etc

Un même composé peut à la fois être utilisé comme biocide ou comme produit phytosanitaire. Ainsi, si un produit commercial est utilisé comme insecticide sur le blé, il dépendra de la législation sur les produits phytopharmaceutiques tandis qu’une formulation, reprenant la même substance active, mais utilisée contre les insectes des charpentes dépendra de la directive biocides.

C’est ainsi que le malathion a continué à être autorisé dans les shampoings anti poux longtemps après son interdiction dans les champs. On pourrait trouver de nombreux exemples de ce type.

L’homologation des produits se fait sur la base des données fournies par le pétitionnaire. Comme ces données sont classées “secret industriel” elles ne sont pas disponibles pour la communauté scientifique qui n’a donc jamais l’occasion de les valider ou …de les invalider!

Par ailleurs, ces différents produits peuvent être classés selon leur cible en Herbicides, Fongicides ou Insecticides, selon qu’ils visent à éliminer des plantes concurrentes, des champignons ou des insectes indésirables.

Un pesticide est composé d’un principe actif d’origine naturelle ou le plus souvent synthétique. Les spécialités commerciales sont composées d’une ou plusieurs matières actives associées, auxquelles sont ajoutés d’autres substances : produits de dilution, surfactants, synergisants, afin d’améliorer l’efficacité ou l’utilisation.

Les matières actives sont évaluées individuellement pour l’homologation, jamais en mélange, ni même avec les adjuvants avec lesquels ils vont être utilisés. On néglige ainsi complètement les synergies et les effets cocktails (pourtant bien documentés) qui seront à l’oeuvre sur le terain.

En 2003, il y avait près de 800 molécules différentes utilisables en agriculture, dont 400 étaient utilisées en France sous la forme de plus de 6000 spécialités commerciales (il y en avait 8000 en 2001). La France est en outre le pays d’Europe qui a le plus de substances autorisées sur le marché.

Sources :
catalogue des produits phytopharmaceutiques du Ministère de l’agriculture et de l’agroalimentaire
http://www.dive.afssa.fr/index.html
Observatoire des Résidus de Pesticides

COMMENT SONT UTILISÉS LES PESTICIDES ?

Le marché des pesticides
Au plan international, le marché des pesticides représente 31 milliards de dollars en 2005, avec une répartition par famille de produits de près de la moitié du chiffre d’affaire mondial pour les Herbicides et d’un quart pour les Fongicides et les Insecticides.

La France est parmi les plus gros consommateurs de pesticides après les États Unis le Brésil et le Japon.

La France a été longtemps le premier consommateur au plan européen avec 2 milliards d’euros d’achat de pesticides, maintenant au coude à coude avec l’Espagne.

Les Herbicides représentent 43% du marché en valeur, les Fongicides 36% et les Insecticides 10% pour la campagne 2005*.

Les producteurs de phytosanitaires**
Au niveau mondial, les entreprises des sciences des végétaux (Plant science industry) sont regroupées au sein d’une fédération internationale dont le nouveau nom est CROP LIFE INT. (anciennement GCPF), avec huit associations régionales (Europe, Afrique, Amérique, etc).

Pour l’Europe : l’association européenne pour la protection des cultures (ECPA), créée en 1992. Les principaux membres sont les entreprises multinationales BASF, BAYER, DUPONT, DOW Agro, FMC, MONSANTO, SUMITOMO et SYNGENTA.

En France, les membres de l’UIPP (Union des Industries de la Protection des Plantes) regroupent 19 fabricants de produits phytosanitaires-pesticides : ARYSTA, BASF, BAYER, BELCHIM, CEREXAGRI, CERTIS, CHEMINOVA, CROMPTON, DESANGOSSE, DOW, DUPONT, MAKHTESHIM, MONSANTO, NUFARM, PHILAGRO, PHYTEUROP, SUMI , SYNGENTA, et TRADI

Les principaux utilisateurs

L’agriculture est le principal utilisateur des pesticides (90%) mais les services de voirie, les collectivités et les particuliers en consomment une quantité non négligeable proportionnellement à la surface traitée. De plus, comme les traitements se font souvent sur des surfaces imperméables ou sujettes à ruissellement, leur impact sur la pollution de l’eau est important. Cependant, ces traitements ne seront bientôt plus autorisés.

L’UTILISATION AGRICOLE

Les grandes cultures  (céréales, maïs ,tournesol, colza…) exercent la plus forte pression phytosanitaire, mais c’est dû au fait qu’elles occupent la plus grande partie de la surface agricole. Proportionnellement, l’arboriculture, l’horticulture et la viticulture utilisent beaucoup plus de pesticides : 25% de la quantité totale consommée pour seulement 5% des surfaces cultivées. Les pommes, par exemple, sont traitées en moyenne 35 fois par an .

SOURCE : RICA calcul INRA selon les productions en 2006

SOURCE : RICA calcul INRA selon les productions en 2006

Cela se retrouve dans la répartition régionale des pesticides épandus, les plus fortes pressions étant observées dans le sud ouest, le sud et la vallée du Rhone, régions de cultures fruitières, maraîchères et viticoles. Dans notre région, on voit très nettement la délimitation de la zone du Cognac. Cette répartition de  l’usage des pesticides se retrouve hélas parfaitement reproduite sur la carte de la pollution des cours d’eau.

NDLR :
*rapport d’activité 2006/2007 UIPP (Union des Industries de la Protection des Plantes) : http://www.uipp.org/publication/UIPP_RA06-07_V3%20F%204.pdf
Observatoire des résidus de Pesticides : http://www.observatoire-pesticides.gouv.fr/index.php?pageid=380
** UIPP : http://www.uipp.org/uipp/dimension.php

CROPLIFE :http://www.croplife.org/

Butault J.P., Dedryver C.A., Gary C., Guichard L., Jacquet F., Meynard J.M., Nicot P., Pitrat M., Reau R., Sauphanor B., Savini I., Volay T. –2010 – Synthèse du rapport d’étude « Quelles voies pour réduire l’usage des pesticides » – Ecophyto R&D

L’ÉVOLUTION DE LA CONSOMMATION DES PESTICIDES

Selon l’UIPP, les quantités de pesticides ont diminué de 20% depuis 2000., en particulier à partir de 2002, suite à la baisse des doses autorisées de fongicides minéraux. Beaucoup d’agriculteurs pensent donc de bonne foi que la profession a fait des efforts importants.

Source : UIPP

Ces données en tonnages ne donnent cependant qu’une indication grossière en terme d’évolution de l’impact sur l’environnement, car les nouvelles substances utilisées sont en général efficaces à de plus faibles doses par hectares, tout en ayant une toxicité souvent équivalente, ce qui nuance ce résultat. Par exemple, le DDT était utilisé à raison de 2 à 3  kg par hectare alors que les pyréthrinoïdes sont utilisées à 10g par hectare. L’indicateur pondéral n’est donc pas du tout adapté. La communauté scientifique s’accorde à lui préférer l’indicateur IFT (Indice de Fréquence de traitement) qui correspond au nombre de traitements effectués pondéré par la dose utilisée. Cet indicateur n’a pas diminué durant cette période. Il a même malheureusement sensiblement augmenté depuis la loi Grenelle qui prévoyait pourtant une diminution de 50% des traitements en 2018. Cet objectif a depuis été repoussé à 2025!

Sources :
* UIPP (Union des industries de la protection des plantes) ” Rapport d’activité 2006/2007 UIPP ” http://www.uipp.org/repere/chiffre.php
** IFEN (Institut Français de l’ENvironnement) :  l’usage des produits phytosanitaires
http://www.ifen.fr/
*** GRAP Poitou-Charentes (Groupe Régional d’Action contre les Pollutions par les phytosanitaires)
Enquête sur l’utilisation des phytosanitaires année 2000
Enquête sur les ventes de produits phytosanitaires en Poitou-Charentes.campagne 2005 http://www.eau-poitou-charentes.org/Accueil_GRAP/

LES PRATIQUES ET USAGES

On compte actuellement (2007) environ 520 matières actives homologuées entrant dans la composition de près de 3000 spécialités commerciales utilisées en agriculture.
Pour les jardiniers amateurs, environ 115 matières actives sont fréquemment utilisées pour la composition de 500 produits autorisés en jardins amateurs.
Il existe vraisemblablement plusieurs milliers de produits biocides compte-tenu de la grande variété d’usages qu’ils recouvrent, un recensement est actuellement en cours.

Sources :
* Observatoire des Résidus de Pesticides : http://www.observatoire-pesticides.gouv.fr/index.php?pageid=378
** Rapport d’expertise INRA-CEMAGREF ” Pesticides, agriculture et environnement : réduire l’utilisation des pesticides  et limiter leurs impacts environnementaux  www.inra.fr/expertise-pesticides et sur www.inra.fr
***Texte à commander sur le site Agreste : http://agreste.agriculture.gouv.fr/article.php3?id_article=1292
données chiffrées d’après Agreste Haut-Rhin :” Utilisation des produits phytosanitaires sur blé et maïs en Alsace et en France en 2001 ” http://agreste.agriculture.gouv.fr/IMG/pdf/D6804A02-3.pdf

Les principales matières actives utilisées :
Les principales matières actives identifiées dans l’enquête sont présentées dans le tableau suivant par tonnage décroissant, ainsi que les doses moyennes utilisées. L’enquête montre une tendance à la réduction de la dose/hectare de chaque produit.

Les principales matières actives utilisées globalement en France sur les cultures de Blé et Maïs d’après l’enquête AGRESTE 2001 sur les pratiques culturales. (H: herbicides, R : racourcisseurs, F : fongicides, I : insecticides ) (*) substances interdites ou arrêt commercialisation.

Les données disponibles pour la région Poitou-Charentes et le département des Deux-Sèvres nous sont fournies par le rapport du GRAP-FREDON sur la mise à jour de l’enquête sur les utilisations de produits phytosanitaires pour l’année 2000. Les données estimées concernent les pratiques culturales sur les céréales à pailles, le maïs, le colza, le tournesol et la vigne.

Le tableau suivant synthétise le classement des principales matières actives utilisées en Deux-Sèvres, sans que l’on connaisse ici les doses à l’hectare constatées

On peut noter que l’on trouvait parmi les six substances les plus utilisées quatre des substances prioritaires à rechercher dans les eaux au sens de la Directive Cadre sur l’Eau : (Alachlore, Atrazine, Isoproturon, Trifluraline, avec Diuron, Simazine, Lindane, Endosulfan, Chlorfenvinphos, Chlorpyriphos ) et que quatre substances sont maintenant interdites en France. Le Glyphosate est maintenant le principal herbicide et pesticide utilisé depuis les retraits ou interdictions des Atrazine , Simazine, Tebutame, Sulfosate, Terbuthylazine etc.

Sources :
GRAP et le FREDON (Fédération REgionale de Défense contre les Organismes Nuisibles) ” mise à jour de l’enquête sur les utilisations des produits phytosanitaires

  http://www.eau-poitou-charentes.org/GRAP_2/index.php?page=1

LES PRINCIPAUX TYPES DE TRAITEMENT
La description des pratiques phytosanitaires par culture dans la région Poitou-Charentes, découle de l’enquête AGRESTE 2001.

 BLE ORGE
466 500 hectares en Poitou-Charentes, 111 500 ha en Deux-Sèvres.
Le désherbage des surfaces en blé est principalement réalisé par le Glyphosate, l’Isoproturon, le 2.4 MCPA, le Mecoprop et la Pendimethaline à une dose globale moyenne de 510g/ha pour la région Poitou-Charentes.
Les fongicides utilisés sont, outre le soufre, le Prochloraz, le Chlorothalonil et le Fenpropimorphe, à la dose de 450g/ha globalement.
Le raccourcisseur utilisé est un amonium quaternaire le Chlormequat à 240g/ha globalement.

 MAIS
256 700 hectares en Poitou-Charentes, 60 000 ha en Deux-Sèvres et une dose moyenne de 1.6kg/ha.
Le désherbage des surfaces en maïs était réalisé dans la région par l’Atrazine, le Métolachlore et l’Alachlore, (maintenant interdits), l’Aclonifen, le Dimethénamide, l’Acetochlore, Bentazone et le Glyphosate, à raison de 1.25 kg/ha globalement tous produits confondus !
Le traitement insecticide est réalisé avec un Carbamate, le Carbofuran maintenant interdit.

 COLZA
98 000 hectares en Poitou-Charentes, 24 600 ha en Deux-Sèvres et une dose moyenne de 800g/ha.
Les principaux désherbants Trifluraline et Tebutame (maintenant interdits), Napropamide, Metazachlore et Carbetamide. La dose moyenne était de 700g/ha
Les fongicides sont le Carbendazime, l’Iprodione, l’Azoxystrobine et le Flusilazole.

 TOURNESOL
208 000 hectares en Poitou-Charentes dont 47 000 ha en Deux-Sèvres et une dose moyenne de 2 kg/ha.
Les principaux désherbants étaient Trifluraline, Glyphosate, Aclonifen et sulfosate.
Les traitements annexes font appel au Fenpropimorphe et au Carbofuran. A noter une forte utilisation de Metaldehyde comme molluscicide.

 VIGNE
80 000 hectares pour la région mais seulement un millier d’ha pour le 79 et près de 10kg/ha de traitement, pour la plupart à base de soufre et cuivre, puis Mancozèbe, Folpel et Fosetyl comme fongicide, et Glyphosate et Diuron en désherbage.

LES USAGES NON AGRICOLES

Les particuliers
Il existe peu ou pas d’études françaises ou européennes sur les usages domestiques des pesticides. Les principales données disponibles concernent les pays d’Amérique du Nord. Elles montrent que les pesticides sont présents dans 82 à 90% des ménages, avec en moyenne au moins 3 à 4 produits différents, dont 75% sont des insecticides utilisés à la maison et 22% des produits de jardins. Les usages sont multiples et variés, souvent difficiles à décrire.


Outre l’élimination des insectes volants ou rampants, des rats ou des souris et les usages au jardin, il faut aussi tenir compte des produits antiparasitaires humains et animaux, des produits de traitements des bois et des charpentes… Ces usages domestiques méritent une attention particulière en termes d’impact sur la santé humaine et l’environnement. En effet, l’utilisation domestique de ces produits implique une exposition directe, qui peut être élevée si les conditions d’usages ne sont pas scrupuleusement respectées. De même, la pollution générée par les usages au jardin de ces produits peut être importante car le non-respect des doses préconisées et l’utilisation sur des supports avec un faible pouvoir de rétention (allées, parking…) favorise une dispersion vers le milieu aqueux.

Les données suivantes proviennent de l’enquête sur l’utilisation des produits phytosanitaires réalisée par le GRAP Poitou-Charentes (Groupe Régional d’Action contre les Pollutions par les Produits Phytosanitaires) entre 1996 et 2000. L’enquête auprès des points de vente fourni des données moyennes de 15.3 g par habitant et par an, soit 24.4 tonnes de produits phyto auxquels il convient d’ajouter près de 150 tonnes d’herbicides et fongicides minéraux (sulfate de fer, chlorate de sodium, soufre et cuivre ). Le palmares des substances utilisées était le suivant :

 Glyphosate : 2.9 t
Diuron : 2.4 t
Foséthyl : 1.7 t
Manèbe : 1.5 t
 Mancozèbe : 1.5 t
Mecoprop : 0.8 t
Dichlorophène : 0.6 t
Oxadiazon : 0.6 t

Les communes

L’ensemble des communes utilise 146 t d’herbicides essentiellement dans lesquels 85 substances ont été utilisées, en particulier 12 t de Glyphosate et 9 t de Diuron.

Les services départemental de l’équipement

Les services des Direction des Routes et des Transports (DRT) en Poitou-Charentes consomment 14 tonnes de pesticides, qui sont des herbicides à 95% (diuron, glyphosate, bromacil…) A noter que ces services dans le département des Deux-Sèvres utilise 6.3 t soit près de la moitié du tonnage régional du Poitou-Charentes !

Les autoroutes

Les sociétés d’autoroutes Vinci (ASF et Cofiroute) utilisent 15 substances différentes (des herbicides à 90%) à raison de 3.5kg par kilomètre en moyenne. Cela correspond à 600 kg de Glyphosate par exemple.


 La SNCF

Celle-ci utilise 6 produits, 4 substances et 18 tonnes sur environ 1000 km de voie, essentiellement des désherbants comme le Thiocyanate 2.7 t, le Diuron 1.7 t, et 35 kg de Glyphosate

LES TRAITEMENTS PHYTOSANITAIRES
Nous présentons dans les tableaux suivants une synthèse remise à jour des substances actives disponibles (données 2010), leurs noms de spécialités commerciales de référence, familles chimiques et années de première homologation pour les principaux types de traitement1* .

Les traitements herbicides sélectifs du Maïs en pré-levée

Les traitements herbicides sélectifs du Maïs en post-levée

Les traitements herbicides sélectifs du Maïs et d’autres Céréales 

Sources :
* CORPEP Bretagne :http://draaf.bretagne.agriculture.gouv.fr/corpep/IMG/pdf/Molecules.pdf 

Les traitements herbicides sélectifs des Céréales (blé orge)

Les traitements herbicides sélectifs du Colza / Tournesol

Les traitements herbicides généraux en zones agricoles, avant / après cultures,

Les traitements herbicides généraux en zones non agricoles